Nous avons tous pu expérimenter, d’une manière ou d’une autre, ce dont est capable l’amour maternel, et ce dès les premiers moments de notre existence.
La mère aime son enfant, sans attendre de rétribution. Elle l’aime quand il est bon, elle l’aime de la même façon lorsqu’il ne l’est pas, elle l’aime lorsqu’il accède à la gloire terrestre ou lorsqu’il tombe dans la misère ou dans la disgrâce extrême. Elle l’aime parce qu’il est son enfant.
Voici une belle légende arabe qui illustre cette pensée :
Hassan aimait tendrement sa mère et passionnément Leïla, sa femme. Mais Leïla n’aimait pas la mère d’Hassan, dont elle était terriblement jalouse. Sans cesse, elle torturait son mari avec ses exigences.
« Si tu m’aimais vraiment, tu ne tolérerais pas qu’une autre femme me dicte sa loi sous notre toit. » Et Hassan chassa sa mère de leur maison.
« Si tu m’aimais vraiment, tu n’irais plus voir cette femme qui médit de moi en secret. » Et malgré sa peine, Hassan ne rendit plus visite à sa pauvre mère.
Mais la jalousie de Leïla était sans bornes. Un jour, elle exigea d’Hassan la plus cruelle des épreuves. « Si tu m’aimais vraiment, tu irais tuer cette femme qui me torture jour et nuit, et tu me rapporterais son cœur. »
Hassan prit son couteau. Il alla voir sa mère et lui arracha le cœur. Mais tandis qu’il rapportait en pleurant son trophée à sa bien-aimée, il trébucha sur un caillou du chemin, et le cœur tomba sur le sol.
Alors, du morceau de chair sali par la poussière, sortit une petite voix qui lui demanda :
« Hassan, mon fils, tu ne t’es pas fait mal au moins ? »
L’amour que la Vierge Marie, Mère de Jésus, nourrit pour chacun de ses enfants, pour vous qui lisez ces lignes, est beaucoup plus grand que celui de la mère décrit dans cette histoire imaginaire. En effet, Marie a accepté la mort de son divin Fils, pour notre propre salut.