Les Hérauts de l’Évangile forment une association privée internationale de fidèles, reconnue par le Saint-Siège. Établie en 2001, lors de la fête de la Chaire de saint Pierre, cette organisation de droit pontifical œuvre pour l’évangélisation à l’échelle mondiale, dans près de 80 pays.
L’association, composée majoritairement de jeunes, est présente dans près de 80 pays. Ils alternent la vie de recueillement, d’étude et de prière avec les activités d’évangélisation dans les diocèses et les paroisses, mettant particulièrement l’accent sur la formation de la jeunesse.
Le fondateur est Mgr João Scognamiglio Clá Dias.
OBJECTIF
La vocation des Hérauts de l’Évangile est expliquée dans les premiers articles de leurs statuts : « Cette association… est née avec le but d’être un instrument de sainteté dans l’Église, aidant ses membres à répondre généreusement à l’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité, favorisant et encourageant l’unité plus intime entre la vie pratique et la foi. … De plus, l’association a pour but que ses membres participent de manière active, consciente et responsable à la mission salvatrice de l’Église par l’intermédiaire de l’apostolat, auquel ils sont destinés par le Seigneur en vertu du baptême et de la confirmation, œuvrant en faveur de l’évangélisation, de la sanctification et de l’animation chrétienne des réalités temporelles. »
SPIRITUALITÉ
La spiritualité des Hérauts se concentre sur trois points essentiels : l’Eucharistie, Marie et le Pape. Comme cela est défini dans les statuts : « La spiritualité a pour ligne maîtresse l’adoration à Jésus eucharistique, d’une valeur inestimable dans la vie de l’Église pour l’édifier comme une, sainte, catholique et apostolique, corps et épouse du Christ (EE 25, 61); la filiale piété mariale, imitant la Très Sainte Vierge et apprenant à contempler en Elle le visage de Jésus (NMI 59); et la dévotion à la papauté, fondement visible de l’unité de la foi (LG 18). »
Ces trois points sont représentés sur le blason qui les distingue.
CHARISME
Le charisme des Hérauts de l’Évangile est exprimé dans le sublime commandement de Jésus-Christ : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48).
Pour un Héraut de l’Évangile, cet appel à la perfection ne doit pas se restreindre aux actes intérieurs, mais s’extérioriser dans ses activités, afin de mieux refléter Dieu. Cela veut dire qu’il doit revêtir de cérémonial ses actions quotidiennes, que ce soit dans l’intimité de sa vie privée, en public, dans l’œuvre évangélisatrice, dans les relations entre frères, dans la participation à la liturgie, dans les présentations musicales et théâtrales, ou en toute autre circonstance.
Cette recherche de la perfection signifie non seulement d’embrasser la vérité, pratiquer la vertu, mais aussi de le faire avec splendeur, avec beauté, ce qui peut représenter un élément important de sanctification.
C’est non sans raison que Paul VI rappelle dans sa lettre aux artistes, l’enseignement opportun du Concile Vatican II :
« Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans la désespérance. La beauté, comme la vérité, c’est ce qui met la joie au cœur des hommes, c’est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communier dans l’admiration! »
Évangélisation par l’intermédiaire de la culture et de l’art
Voyant dans la culture et l’art de précieux instruments d’évangélisation, les Hérauts utilisent efficacement la musique soit vocale ou instrumentale.
C’est pour ce faire qu’un grand nombre de chorales, d’orchestres et d’ensembles musicaux furent constitués par les Hérauts, afin de porter leur message de foi et d’espérance à la société contemporaine.
Ce rôle si important de l’art a été souligné par Benoît XVI – lui-même grand appréciateur de musique – en plusieurs occasions, comme par exemple dans son discours de remerciements pour le concert offert par le président de la République italienne à l’occasion du troisième anniversaire de son pontificat, le 24/04/2008 :
« Il y a une mystérieuse et profonde parenté entre musique et espérance, entre chant et vie éternelle : Ce n’est pas pour rien que la tradition chrétienne représente les esprits bienheureux dans l’acte de chanter en chœur, ravis et fascinés par la beauté de Dieu. Mais l’art authentique comme la prière n’est pas étranger à la réalité de chaque jour, mais elle nous y renvoie pour “l’irriguer” et la faire germer elle, parce qu’elle porte des fruits de bien et de paix. »
COOPÉRATEURS
Le témoignage de vie des Hérauts de l’Évangile a porté un nombre chaque fois plus grand de personnes à désirer non seulement de bénéficier des grâces octroyées par la Divine Providence dans le cadre de cet apostolat, mais d’être elles-mêmes annonciatrices de la Bonne Nouvelle, avec les caractéristiques propres à la spiritualité et au charisme de l’institution.
C’est ainsi que surgirent les coopérateurs dans les différentes villes et nations où cet action évangélisatrice s’est manifestée.
Selon les statuts des Hérauts de l’Évangile, ces coopérateurs sont ceux qui, ” quoique se sentant identifiés à l’esprit de l’association, ne peuvent se compromettre pleinement à ses objectifs, par ses compromis cléricaux, son appartenance à quelque institut de vie consacrée ou société de vie apostolique, ou ses devoirs matrimoniaux ou professionnels. ” (Statuts, 9).
Étant donc des laïcs mariés ou célibataires vivant dans le monde, prêtres, diacres, religieux, religieuses, laïcs de vie consacrée ou membres d’autres associations ou de mouvements ecclésiaux, les coopérateurs des Hérauts de l’Évangile, en plus d’observer les préceptes et les devoirs propres à leur état, s’efforcent de vivre conformément au charisme et à la spiritualité de l’association, lui consacrent leur temps libre et se soumettent à certaines obligations.
Les Hérauts de l’Évangile sont au service de l’Église, annonçant l’Évangile à toutes les classes sociales, œuvrant dans les paroisses, les foyers et les écoles, dans les milieux professionnels, culturels et sportifs, à la télévision et à la radio, dans les bidonvilles, les hôpitaux, les asiles et les prisons, et en tout lieu où il leur est possible de porter une parole de consolation, d’encouragement ou d’espérance.
Dans la mesure où ses devoirs d’état et son mode de vie le lui permet, le coopérateur s’engage aussi dans ces activités, orienté par ceux qui ont été désignés par les supérieurs à cet effet.
Ils désirent appliquer à leur vie dans le monde – dans les cercles familiaux, dans les activités sociales et dans les travaux professionnels – l’esprit et les enseignements des Hérauts de l’Évangile, en étant pour leur prochain des témoins du Christ par la parole et par l’exemple.
Cependant, comme n’importe lequel héraut de l’Évangile, ils savent que tous ces efforts seront stériles si leur cœur n’est pas intimement uni à Jésus et Marie, car la vie intérieure est l’âme de tout apostolat.
Voilà le centre de leur charisme : Rendre témoignage de la beauté, de la splendeur de la vérité et de la vertu, être symbole de la bonté et de la grandeur infinie de Dieu en transmettant dans toutes leurs manifestations une note de solennité et de beauté.
C’est selon un tel charisme que les Hérauts de l’Évangile, autant ceux qui ont une vie de dévouement intégral que les coopérateurs, cherchent la perfection de la charité en toutes choses et désirent atteindre la sainteté même. Conformément à l’avertissement de saint Jean-Paul II, la sainteté « est un engagement qui ne concerne pas seulement certains chrétiens, mais tous les fidèles du Christ, quel que soit leur état ou leur rang, sont appelés à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité » (LG 40, NMI 30). « Il ne faut pas se méprendre sur cet idéal de perfection comme s’il supposait une sorte de vie extraordinaire que seuls quelques “génies” de la sainteté pourraient pratiquer. Les voies de la sainteté sont multiples et adaptées à la vocation de chacun » (Novo Millennio Ineunte, 31).
Les coopérateurs participent aux grâces spéciales que Dieu concède à l’association. Le Saint-Père leur a octroyé une indulgence plénière: in articulo mortis; lors de la fête de la Chaire de saint Pierre, (22 février); de Notre-Dame du Bon Conseil de Genazzano (26 avril); sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1er octobre).
Ils sont regroupés en fraternités, organisés en fonction des paroisses auxquelles ils appartiennent, ou de la proximité d’une maison des Hérauts de l’Évangile.
Pour devenir coopérateur, le candidat commence par faire la préparation à la consécration à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, par les mains de Marie, selon la méthode bien connue de saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Il est ensuite admis, lors d’une cérémonie, en prononçant la formule de la consécration, et il reçoit alors la cape de coopérateur, l’insigne ou distinctif avec lequel il s’identifie et un recueil de prières.
Le recueil de prières contient les prières que les chrétiens doivent réciter à différents moments de la journée, par exemple au lever et au coucher, avant et après les repas, au moment de l’Angélus, en plus d’autres prières très convenables pour faire croître la vie de piété, obtenir l’intercession de la Très Sainte Vierge et des saints, et plaire à Dieu.