La bûche de Noël est un dessert traditionnel servi dans de nombreux pays européens à l’époque de Noël. Comme son nom l’indique, Il s’agit d’un dessert décoré comme s’il s’agissait d’une bûche prête à entrer dans la cheminée. Toutefois, la bûche n’a pas toujours été une pâtisserie…
ORIGINE CELTIQUE
La bûche de Noël serait née d’une ancienne tradition celtique qui consistait à célébrer le solstice d’hiver en récupérant un énorme tronc d’arbre que l’on faisait brûler le plus longtemps possible. Elle était décorée de feuillages et de rubans. Les Celtes croyaient que certains arbres, notamment le chêne, le hêtre, l’orme et le cerisier, possédaient certains pouvoirs mystiques. La bûche servait à prédire l’année à venir en termes de récolte : un long feu avec de belles flammes hautes annoncerait de bonnes récoltes, un temps idéal, et peu d’inondation ou de sécheresse.
ORIGINE MÉDIÉVALE
Il y avait, en effet, dès le XIIe siècle, un impôt féodal pendant la période de Noël, appelé « droit de bûche ». Plus tard, les paysans en ont fait leur tradition. À la veille de Noël, ils coupaient une grande bûche de bois qu’ils décoraient de rubans verts, de sel et parfois d’huile et de vin et, à la tombée de la nuit, elle était jetée dans la cheminée par le plus jeune membre de la famille pendant que l’on chantait des chants de Noël et que l’on écoutait les histoires racontées par les grands-parents. C’est l’arrivée de la révolution industrielle, et des cuisinières alimentées au charbon, qui fera définitivement disparaître cette tradition médiévale.
Cette coutume s’est tout de même perpétuée en France sur certaines tables de Noël, où une bûche était placée sur la table entourée de friandises pour divertir les invités.
CRÉATION FRANÇAISE
La paternité de la pâtisserie est sujette à controverse et il est difficile de savoir qui en est vraiment l’auteur. Cela pourrait aussi bien être l’œuvre d’un pâtissier vers 1834 ou d’un apprenti pâtissier dans la cuisine du chocolatier Felix Bonnat dans les années 1860 ou bien de Pierre Lacam, qui l’aurait conçue en 1898 en tant que glacier du prince Charles III de Monaco.
Mais c’est en 1905 que l’on trouve la recette qui se rapproche le plus de la recette actuelle, publiée par Joseph Fabre dans la deuxième édition de son livre « Dictionnaire universel de cuisine pratique ».
Au Québec, ce dessert a aussi gagné en popularité à la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce, notamment, à l’immigration de plusieurs pâtissiers français.