Le professeur Felipe Nery et son épouse remercient le cardinal et déplorent les fake news entourant le projet éducatif des Hérauts de l’Évangile.

Rédaction (02/11/2021 Gaudium Press) Ma femme et moi sommes parents de trois enfants qui étudient à São Paulo, dans deux écoles, et sont hébergés dans les maisons des Hérauts de l’Évangile, dans le cadre du même projet éducatif. Ces derniers mois, comme des milliers d’autres parents, nous avons connu des moments d’appréhension.

Les récentes déclarations de son Ém. le cardinal Raymundo Damasceno Assis, en sa qualité de commissaire pontifical aux Hérauts, lors d’une audience de conciliation à Bogota, dont l’accord a la force d’une sentence ferme et définitive, nous a en quelque sorte rendu la sérénité nécessaire et fondamentale pour que nous puissions continuer à soutenir nos enfants sur ce chemin éducatif.

Depuis le 10 août 2021, une période turbulente et angoissante a commencé pour les parents des mineurs, dont nous confions l’éducation chrétienne et humaine aux Hérauts de l’Évangile et qui, à cette fin, sont hébergés dans les maisons de cette institution catholique, dont la communion ecclésiale se manifeste dans les centaines de diocèses et les milliers de paroisses du monde entier où elle accomplit son œuvre d’évangélisation. Damasceno avait fait connaître, par le décret n° 29/2021, la décision de son Ém. le cardinal João Braz de Aviz, préfet de Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, que « tous les mineurs admis à quelque titre que ce soit dans l’Association privée des fidèles hérauts de l’Évangile devaient retourner vivre dans leur famille et être confiés à leurs parents respectifs. »

Cette décision a été justifiée par de supposées dénonciations selon lesquelles, dans la majorité des cas, les enfants seraient exclus de la vie familiale, les contacts avec leurs parents ne seraient pas suffisamment assurés, et la discipline pratiquée dans la communauté des Hérauts de l’Évangile serait excessivement rigide.

Afin de prévenir d’éventuels abus de conscience et plagiat à l’encontre des mineurs, le cardinal Braz de Aviz décide que les mineurs ne seront pas autorisés à loger dans les maisons des Hérauts.

Ces justifications ont généré de la perplexité, car nous, parents et/ou tuteurs légaux, ne sommes pas d’accord sur le fait que des « abus de conscience » ou une « discipline excessivement rigide » soient pratiqués dans l’environnement des Hérauts. Nous fréquentons assidûment les établissements des écoles et des maisons des Hérauts et nous sommes témoins que de tels abus n’ont jamais existé ; d’ailleurs, nos enfants ne nous cacheraient pas ces problèmes, s’ils existaient.

Tous les parents des mineurs qui séjournent dans les maisons des Hérauts ont remis au cardinal Damasceno une pétition en trois langues dans laquelle ils déclarent leur désaccord avec la décision prise par le cardinal Braz de Aviz et le commissaire pontifical, qui a déclaré qu’il n’était pas au courant des accusations et des accusateurs, et qu’il ne faisait que se conformer à la décision du cardinal Braz de Aviz.

Devant la gravité des questions soulevées, les représentants légaux de la Fundación Colegio Alcázar Campestre et de la Corporación Colegio Pilares del Castillo (collèges colombiens qui opèrent en partenariat avec les Hérauts de l’Évangile en Colombie) ont présenté au Centre d’arbitrage et de conciliation de la Chambre de commerce de Bogota une demande d’audience avec le cardinal Damasceno et le représentant des Hérauts de l’Évangile afin de parvenir à un accord satisfaisant.

Durant l’audience susmentionnée, qui s’est tenue le 29 septembre, le cardinal Damasceno a révélé avoir été informé par la nonciature apostolique de Bogota du fait qu’elle n’avait reçu aucune dénonciation, témoignage, indication, communication, preuve, investigation ou décision judiciaire qui permette de présumer l’existence d’une « discipline excessivement rigide » affectant la « relation indispensable avec les familles », de « possibles abus psychologiques », du danger de « plagiat » ou, en général, de toute autre conduite qui permettrait de mettre en doute le travail effectué par les Hérauts de l’Évangile et les écoles.

Le cardinal Damasceno a également clarifié le fait que les écoles possèdent les autorisations légales concédées par les autorités compétentes, leur permettant de développer de manière stable et continue leur travail éducatif et leur hébergement légalement autorisés, pour lesquels le DÉCRET n° 29/2021 ne s’applique pas et n’empêche pas le développement du projet éducatif susmentionné.

De nombreuses jurisprudences de diverses nations s’accordent à dire que l’autorité ecclésiastique n’est pas compétente pour prendre des décisions dans des matières relevant de la législation civile et, en particulier, dans celles qui concernent le droit naturel qu’ont les parents de choisir la forme et le mode d’éducation de leurs enfants.

Qui plus est, ces avis sont en harmonie avec les décisions judiciaires émises sur ce même sujet en Équateur et au Brésil, qui déterminent le respect des contrats conclus entre les parents et les écoles et avec l’association des Hérauts de l’Évangile elle-même.

Une seule question demeure : si la décision et le décret ne sont pas applicables en Colombie, le sont-ils dans les autres pays ? Et s’ils doivent être appliquées, quelle en est la raison ? Existe-t-il deux poids et deux mesures, un pour la Colombie et un autre pour les autres pays ?

Nous tenons à remercier le cardinal Damasceno pour l’attitude courageuse et cohérente qu’il a adoptée en Colombie et pour avoir dissipé la confusion que les fake news de sources inconnues ont provoquées dans les bureaux de Son Éminence le cardinal Braz de Aviz…

Par Felipe Nery Martins, enseignant et éducateur
Renata Gusson Agelune Martins, pharmacienne et biochimiste.

Traduction de l’original : https://es.gaudiumpress.org/content/acuerdo-entre-cardenal-damasceno-heraldos-del-evangelio-y-colegios-asociados-en-colombia-alienta-a-padres-de-alumnos/