Les anges purent contempler, après la sépulture de Notre Seigneur, Notre Dame seule, peut-être dans l’édifice même où eut lieu la Sainte Cène, dans le silence de cette nuit, la terre entière péchant, et Elle interrompant ses prières pour chanter ses réparations par des mélodies que seuls les esprits angéliques ont connues et que nous ne connaîtrons que lorsque nous irons au Ciel.

La Très Sainte Vierge était là, Elle qui a composé le Magnificat, en prenant point par point, en descendant au fond de chaque infidélité et en terminant la méditation par un cantique de fidélité. Quelle scène émouvante cela a dû être ! La Mère de Dieu a passé cette nuit seule, car personne n’était digne d’en être témoin à part les anges.

Voilà une magnifique façon de méditer la Passion que de s’associer à ce chant de la Solitude de la Vierge, entièrement seule, pendant la nuit du crime. L’hymne de la plus grande vertu sur terre, qui s’élève vers le ciel.

Plinio Corrêa de Oliveira

(Extrait de conférence du 13/4/1968)