Les prophéties contenues dans la vision de sainte Catherine se sont accomplies en deux étapes. La première survint une semaine après cette nuit bénie : le 27 juillet, la « Révolution de 1830 » explosa dans les rues de Paris, apportant avec elle des perturbations sociales et politiques qui firent tomber le roi Charles X. Un anarchisme anticlérical et furibond porta la désolation où il put, profanant les églises, jetant les croix par terre, saccageant couvents et monastères, chassant et brutalisant prêtres et religieux. Néanmoins, les deux congrégations fondées par saint Vincent de Paul — les prêtres de la congrégation des missions (Lazaristes) et les Filles de la Charité — ne furent pas atteintes par les flammes révolutionnaires, tel que l’avait promis la Très Sainte Vierge.
Nouvelle confirmation : la « Commune de Paris »
Quatre décennies plus tard, vers la fin de 1870, la France et l’Allemagne s’affrontent dans un conflit sanglant, où la supériorité des armes et une admirable discipline donnèrent aux forces allemandes une brillante victoire sur l’armée française mal entraînée. À la suite de la déroute, des convulsions politico-sociales éclatèrent à Paris, perpétrées par le mouvement connu sous le nom de « Commune ». De tels désordres provoquèrent, une fois de plus, de violentes persécutions religieuses.
Une autre prévision de la Très Sainte Vierge Marie s’accomplit : les révoltés fusillèrent Mgr Darboy, archevêque de Paris. Ensuite, peu avant que la rébellion soit vaincue par les troupes régulières, vingt et un ecclésiastiques sont massacrés avec d’autres prisonniers.
« N’ayez pas peur, la Sainte Vierge nous protège. Elle veille sur la communauté », exhorte sainte Catherine. Pendant tous ces jours de terreur, Catherine garde la sérénité et la confiance. Elle les rassure : « Ne soyez pas troublés, car rien de grave ne nous arrivera. » Même l’invasion du couvent des Filles de la Charité et l’expulsion des sœurs n’affligea aucunement la sainte voyante. Elle affirme que la Très Sainte Vierge, Elle-même, protégera la maison et que la communauté y sera de nouveau réunie d’ici un mois, pour célébrer la fête de la royauté de Marie. Les révélations faites par la Très Sainte Vierge quarante ans auparavant s’accomplirent les unes après les autres.
Une fois les dernières braises de révolte éteintes, les Pères Lazaristes et les Filles de la Charité constatèrent, émerveillés, qu’une fois de plus la Très Sainte Vierge leur avait dispensé une protection spéciale, telle qu’Elle l’avait promis : « vous connaîtrez ma visite et la protection de Dieu et celle de saint Vincent sur les deux communautés. Mais il n’en sera pas de même des autres communautés. »