Rien n’exprime mieux l’excellence du Rosaire et la diversité de ses mystères que la rose : sa couleur de feu, ses feuilles coupées en forme de cœur et les petits grains d’or ramassés en son sein nous marquent les pieux confrères du Rosaire enflammés de l’amour de Dieu, unis par les liens de la charité dans une même société pour louer et aimer Jésus et Marie d’un esprit, d’un cœur et d’une voix.

La feuille verte du rosier représente les mystères joyeux, les épines, les douloureux, et les fleurs, les glorieux. Il y a des roses en bouton, elles figurent Jésus dans son enfance ; il y en a d’entr’ouvertes, elles le marquent dans sa Passion, il y en a d’épanouies, elles le dépeignent en sa gloire.

La rose réjouit par sa beauté : voilà Jésus et Marie dans les mystères joyeux, consolant les pauvres pécheurs ; elle pique de ses épines : c’est Jésus et Marie dans les mystères douloureux, nous pénétrant de la douleur de nos péchés ; elle nous parfume par la suavité de son odeur : n’est-ce pas Jésus et Marie dans les mystères glorieux attirant nos âmes par l’ardent désir des biens célestes et éternels ?

La rose se forme et se nourrit de la rosée du ciel, et s’épanouit aux rayons du soleil ; le Rosaire est une fleur apportée en terre par un archange, le ciel l’a produite et lui donne l’accroissement par les rosées de ses bénédictions ; cultivons et sentons souvent cette agréable fleur dont le parfum nous fait respirer le doux air de la céleste patrie.

ECHO DE NOTRE-DAME DE LA GARDE