Catherine rapporta ces faits à son confesseur, à qui il était évident qu’il s’agissait de la continuation de l’apparition de juillet. Cependant, il n’arrivait pas à croire cette angélique novice et lui dit : « Ma chère sœur, vous me feriez une grande faveur de ne plus parler de ces choses, tout cela n’est que pure imagination. Accomplissez strictement vos devoirs d’état et cherchez à imiter les vertus de Notre-Dame ». Avec de telles paroles, le sujet était clos, pour lui et pour elle… Du moins, c’est ce qu’il croyait.

Mais la Mère de Dieu apparut une troisième et dernière fois à Catherine, en décembre 1830. Comme dans la vision antérieure, elle vint dans la période de méditation du soir, se faisant précéder par le frou-frou caractéristique de la robe de soie. Elle portait la même robe couleur d’aurore, et Elle était revêtue du même voile bleu. Les cheveux séparés au milieu et garnis d’une petite dentelle de deux travers de doigt. Elle tenait encore une sphère d’or surmontée d’une petite croix. Les anneaux répandaient la même lumière, radieuse comme celle du soleil. À un moment donné, la Sainte Vierge offrit le globe à son divin Fils. Catherine racontera plus tard :

Il m’est impossible d’exprimer ce que j’ai ressenti et ce que j’ai compris à ce moment. Tandis que mon attention s’était portée à contempler la Sainte Vierge, une voix se fit entendre dans le fond de mon cœur : ces rayons symbolisent les grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les demandent.