Plinio Corrêa de Oliveira

La Sainte Vierge a des yeux de miséricorde, et un simple regard de sa part peut nous sauver. Sa douceur est invariable, son aide illimitée, Elle est prête à nous assister à tout moment, surtout dans les difficultés de notre vie spirituelle. Celles-ci sont généralement de deux sortes.

Tout d’abord, la crise que l’on pourrait dire classique est lorsque la personne se sent tentée et donc hésitante entre le bien et le mal, avec la possibilité d’être jetée d’un moment à l’autre dans le précipice du péché. Il semble évident, dans ces circonstances, que Marie est notre aide, dans la plénitude du terme.

Or, la sollicitude de la Mère de Miséricorde s’adresse également à ceux qui se trouvent dans une situation spirituelle beaucoup plus grave, que l’on pourrait traduire par cette supplique :

« Ô Ma Mère, moi qui ai succombé au poids de la tentation, je n’ai pas bien agi. J’ai péché. Je crains de m’habituer au péché et de me laisser abrutir par lui. Par contre, mon désir de me régénérer est immense. Je sais que je ne mérite pas votre protection, mais parce que vous êtes le secours de tous les chrétiens, non seulement des bons, mais aussi des plus misérables, je vous le demande : venez m’aider. »

Dans ce cas, c’est le fait même d’être tombé dans le péché qui est invoqué devant la Sainte Vierge pour obtenir son secours. C’est la personne désemparée, qui trouve dans son malheur, la raison d’implorer la miséricorde de Marie.

Cela fait partie de la mission de la Très Sainte Vierge, c’est le mouvement profond de son Cœur maternel, que de réconcilier les pécheurs avec Dieu. Car la Mère possède une bonté, une tendresse, une indulgence et une patience que les autres n’ont pas.

Elle supplie alors son Divin Fils pour nous, et nous obtient une série de grâces, un nombre incalculable de pardons que nous n’aurions jamais obtenus sans son intercession.

C’est donc en toute confiance que nous devons nous tourner vers Elle constamment, en la suppliant : « Tournez vers nous, ô Mère, vos regards miséricordieux ! »

Extrait de : « Vos yeux miséricordieux se tournent vers nous… ».

Dans : Dr. Plinio, Année II, No 10 (Jan., 1999) ; p. 28